Si aucun cas de fièvre Ebola n'a encore été « importé » encore de Guinée, les autorités sanitaires françaises ont tout de même décidé de renforcer leur niveau de vigilance face au virus mortel qui aurait déjà causé la mort de plus de 80 personnes dans des pays d'Afrique de l'Ouest.
Dans son édition du jeudi 3 avril, Le Parisien cite une note de la Direction générale de la santé qui vient de mettre à jour la procédure d'accueil de passagers en provenance de Guinée, de Sierra Leone et du Liberia arrivant à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Elle précise :
« Dans l'hypothèse où les symptômes se déclareraient lors d'un vol Guinée-Paris, Air France a assuré une information spécifique auprès du personnel navigant de façon à ce que les premières mesures d'isolement d'un passager malade soient mises en place pendant le vol, et les autorités aéroportuaires, immédiatement alertées. »
« PAS DE RAISON DE S'INQUIÉTER PARTICULIÈREMENT »
Sur i-Télé, la ministre Marisol Touraine a nuancé, expliquant qu'il n'y avait « aujourd'hui pas de raison de s'inquiéter particulièrement » en France, où aucun cas suspect n'a encore été porté à la connaissance de la ministre des affaires sociales.
« Les voyageurs qui se rendent dans les pays concernés, en particulier la Guinée, doivent prendre un certain nombre de précautions, et nous avons alerté les médecins en France, pour que face à certains symptômes ils puissent penser à cette maladie pour que des soins soient apportés le plus rapidement possible. »
Le document officiel précise en effet qu'un « message d'alerte rapide sanitaire à tous les établissements », appelé MARS, a été envoyé pour leur détailler la conduite à tenir, très précisément. Le Centre national de référence à l'Inserm de Lyon, qui a lui-même identifié le virus, centralisera les analyses de prélèvements.
« Les prélèvements visant à la confirmation du diagnostic doivent être adressés au Centre national de référence, avec son accord, dans des conditions de transport sécurisées de niveau P4 [le plus élevé qui existe]. »
Une liste restreinte de services hospitaliers habilités à accueillir ce type de patient a également été définie. Depuis cette semaine, le ministère des affaires étrangères a émis une note d'alerte sur la destination Guinée, « en déconseillant de se déplacer ou de séjourner dans la zone de l'épidémie ». Un dispositif d'information « plus vaste » serait en préparation, toujours selon Le Parisien. D'autres pays, comme le Maroc ou l'Arabie saoudite, ont aussi renforcé leur dispositif de prévention.
Voir les contributions
Réutiliser ce contenu